Le football amateur féminin, un vent de liberté et d’émancipation
Histoires inspirantes de joueuses de football amateur féminin
Le football amateur féminin, une passion partagée
Le football amateur féminin connaît un essor sans précédent chez les femmes ces dernières années. De plus en plus de filles et de femmes s’adonnent à ce sport collectif, dans un esprit amateur. Si le football professionnel féminin commence à se structurer, notamment avec la création de ligues professionnelles dans certains pays, le football amateur reste le parent pauvre. Pourtant, derrière chaque équipe amateur se cachent des histoires incarnées de femmes pour qui le football est bien plus qu’un loisir.
Des parcours atypiques
L’une de ces historiques est celle de Julie, 35 ans. Issue d’un milieu très modeste, elle découvre le football sur le tard, à l’âge de 25 ans. Dans son quartier populaire, les filles ne jouent pas au football, considéré comme un sport masculin. Pourtant, Julie est fascinée par ce sport, qu’elle ne pratique qu’entre copines dans le city stade du quartier.
Un jour, elle voit une annonce pour rejoindre le club amateur local. Elle décide de tenter l’aventure, malgré les réticences de son entourage. 15 ans après, Julie est devenue la capitaine de l’équipe. Elle y a trouvé une seconde famille et un épanouissement personnel inattendu.
Autre exemple, celui de Léa, 28 ans. Léa a grandi dans une famille de la petite bourgeoisie, avec un père handballeur professionnel. Très jeune, elle démontre des prédispositions certaines pour le handball et intègre un centre de formation. Mais à l’adolescence, Léa réalise que sa passion, c’est le football. Elle bravera les interdits parentaux et les qu’en dira-t-on pour rejoindre un club amateur de football. Aujourd’hui, Léa continue de progresser tout en transmettant sa passion à des jeunes joueuses.
Le football, un sport émancipateur
Si chaque histoire est unique, ces femmes partagent un point commun : le football leur a permis de s’émanciper et de gagner en confiance. Dans leur vie privée comme professionnelle.
C’est le cas de Leila, commerciale de 45 ans. Sur le terrain, elle occupe le poste d’attaquante. Un rôle qui lui a appris à oser, à prendre des initiatives et des responsabilités. Des qualités qui lui sont précieuses dans son travail au quotidien, dans un milieu encore très masculin.
Le football amateur féminin est aussi un moyen de lutter contre les discriminations. Il instaure une mixité sur le terrain et en dehors, entre des femmes de tous horizons. Les joueuses créent des liens forts, quelles que soient leurs origines sociales ou culturelles.
Une pratique en plein essor
Aujourd’hui, de plus en plus de clubs amateurs accueillent des sections féminines. Certains réalisent un travail de fond pour promouvoir ce football auprès des femmes. C’est le cas du FC StreetFootball, basé à Lyon. Le club a mis en place des actions innovantes pour aller à la rencontre de jeunes filles éloignées de la pratique sportive : tournois dans des quartiers populaires, interventions en milieu scolaire, tarifs adaptés, etc.
Des initiatives qui portent leurs fruits. En 10 ans, le nombre de licenciées a plus que doublé selon la FFF, atteignant 190 000 joueuses en 2020. Le football amateur féminin est en plein essor. Il révèle le potentiel immense de ce sport pour transmettre des valeurs et ouvrir des horizons à des femmes de tous profils.
Le football amateur féminin, un tremplin vers le professionnalisme
Certaines joueuses amateurs parviennent même à franchir le pas du professionnalisme. C’est le cas de Lucie, recrutée à 22 ans par le PSG après être sortie du lot en championnat amateur. Ou de Marion, repérée lors d’un tournoi par l’Olympique Lyonnais, club dominant du football féminin.
Même si peu de joueuses deviennent professionnelles, le football amateur leur offre une voie d’épanouissement et un moyen de repousser leurs limites. Il mérite d’être davantage mis en lumière !
Le saviez-vous ?
La Coupe du Monde féminine 2019, organisée en France, a attiré 1,2 million de spectateurs dans les stades. Un record !